Résolutions & changements ?

Pourquoi il ne faut pas prendre de résolutions

Changer ne devrait pas être une fois l’an

Baptiste Michel
4 min readJan 10, 2021

2020–21, des années riches d’enseignements

Nombreux sont ceux qui critiquent 2020 et 2021. Pour ma part, ces années ont été riches d’enseignements.

D’un point de vue professionnel, j’ai appris à mon entreprise à se lever et maintenant à marcher. Même si le bilan est loin d’être simple (et rentable pour les comptables ;-), c’est la plus belle expérience de ma carrière à ce jour avec une communauté qui grandit et des superbes rencontres.

D’un point de vue personnel, j’ai découvert ceux sur qui je pouvais vraiment compter (amis, famille) et ceux qui avançaient en masqué (au sens propre comme au figuré). J’ai éloigné des relations, fait le tri. Je me suis recentré sur l’essentiel. Surtout après quelques soucis de santé d’un enfant, tout se met en perspective.

La difficulté est constructive. L’adaptabilité et la résilience le sont aussi.

En ce début d’année, beaucoup de personnes vous souhaitent “une meilleure année que la précédente”… mais ne vous laissez pas happer. 2022 sera exactement ce que vous en ferez.

Janvier, le pire mois pour changer

Pourquoi donc ? Et bien parce que décembre est un mois assez bizarre en soi : coupure de fin d’année, déplacements, fêtes, malbouffe, manque de sommeil, etc. Tout cela pour des moments magiques, certes, mais notre routine annuelle en prend un sacré coup.

Du coup, janvier reste le pire mois pour initier un changement. “Changement” au sens d’amélioration bien entendu. C’est ce qui explique d’ailleurs, sans surprise, pourquoi la majorité des résolutions sont abandonnées avant que février ne pointe le bout de son nez.

Revenir à la normal en janvier est déjà assez ambitieux à mon sens et c’est ce sur quoi nous devrions nous focaliser.

Janvier, un mois de non-résolution !

À l’image du lapin d’Alice aux pays des merveilles.

Vous ignorez ce qu’est un “non-anniversaire” ?

C’est pourtant très simple. Il ne s’agit pas de votre anniversaire mais bien du contraire.

Faites le compte. Nous avons un seul anniversaire par an et 364 “non-anniversaires”. La balance est clairement en notre défaveur non ? Mais alors, pourquoi ne pas inverser la tendance pour avoir plus de jours plaisants ?

Aujourd’hui, je vous invite donc à fêter l’un de ces 364 jours-là. (Sauf si aujourd’hui est votre anniversaire… auquel cas, reprenez cette lecture demain ;-)

Dans cette dynamique, janvier et les résolutions suivent la même logique.

Changer ne devrait pas être une fois l’an

Papa, ça veut dire quoi prendre des “bonnes résolutions” ? Ça veut dire faire une to-do list pour la première semaine de janvier…

Aliababwa d’un claquement de doigts… Génie es-tu là ?

Déjà, il y a plusieurs types de changements. Je ne parle pas ici de ceux radicaux qui s’estompent rapidement mais plutôt de l’amélioration continue, pérenne et sur laquelle nous construisons sainement.

Changer n’implique pas de dresser une liste de mille choses à réaliser d’un coup et de prétendre devenir ce qu’on n’est pas d’un claquement de doigts. Les vrais habitudes se construisent dans le temps plutôt que sur l’instant.

Voir le nouvel an comme une “chance” d’amélioration personnelle est une hérésie. Il y a 11 autres mois dans l’année et nous pourrions tout autant décider d’évoluer à chacun d’eux.

De plus, construire une nouvelle habitude peut être difficile. Et en construire plusieurs d’un coup n’est pas bien plus aisé. Combiner cela avec un mois de janvier inadéquat et c’est le cocktail parfait pour ne pas changer dans la durée.

À l’inverse, prenons plutôt le mois de janvier pour nous remettre tranquillement sur les rails. Nous avons le reste d’une année entière pour nous améliorer. Investissons en nous de manière continue, pas à pas.

L’an 2031 ?

L’année dernière, j’installais des nouveaux détecteurs de fumée dans l’appartement et les nouvelles piles durent maintenant 10 ans. J’ai pu écrire sur l’étiquette à l’intérieur, la date à laquelle je les ai changées.

Je me demande ce que la personne qui changera ces piles dans une décennie (peut-être moi) pensera lorsqu’elle verra 2021 d’écrit.

Quoi qu’il se passe dans les 10 prochaines années, l’année que nous terminons, comme la précédente ou la prochaine, ne seront principalement qu’un vague souvenir.

Ce qui importe le plus c’est ce que nous décidons de faire maintenant, à notre niveau, quotidiennement, régulièrement et généreusement pour les prochains 3650 jours.

Sources / Inspirations — “Des nains sur des épaules de géants” : Lewis Carroll, Seth Godin.

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